Selon cette requête réceptionnée au Palais de la Nation, les avocats de l’opposant justifient la grâce sollicitée par le fait d’une décision de l’Union Interparlementaire. Ladite décision avait recommandé au gouvernement congolais depuis le 18 octobre 2017 la libération immédiate du prisonnier « à cause de l’iniquité de la condamnation de Franck Diongo à 5 ans de servitude pénale », dont deux viennent d’être purgés.
« Arrêté arbitrairement depuis le 19 décembre 2016, mon client a été injustement condamné dans un procès politique. L’union interparlementaire saisie par mon client a recommandé la libération immédiate du condamné aux vues notamment du caractère politique du procès, des graves irrégularités des poursuites et de procédure. Le changement du régime et le vent nouveau, symbole de l’alternance pour laquelle mon client croupit en prison, l’ont persuadé de saisir la compétence du Président de la République en vue de solliciter et obtenir sa clémence », a indiqué l’un des avocats de Franck Diongo, John Omehata.
La Cour de cassation avait confirmé le 5 septembre la condamnation à 5 ans de prison ferme du président du Mouvement lumumbiste progressiste (MLP).
La Cour Suprême de Justice avait reconnu Franck Diongo comme l’auteur intellectuel de l’arrestation arbitraire, séquestration, tortures, coups et blessures sur des militaires de la Garde républicaine, dans sa résidence du quartier des Anciens Combattants, à Binza/Ozone, en décembre 2016.