L’élection de Félix Tshisekedi inaugure une nouvelle ère d’alternance et une expérience nouvelle que la République démocratique du Congo est en train de tenter, analyse le professeur Félicien Kabamba, du département des Sciences politiques et administratives à l’Université de Kinshasa (UNIKIN).
« Ce sont des résultats qui ont surpris beaucoup de personnes qui suspectaient la majorité. Les gens de l’opposition et des observateurs pensaient que la majorité voulait gagner du temps pour favoriser son candidat. L’annonce de ces résultats nous met devant une situation où c’est véritablement un opposant qui gagne les élections », a commenté jeudi 10 janvier le professeur Félicien Kabamba.
Pour lui, c’est une nouvelle ère, avec le pouvoir qui change, avec la majorité qui change de camp.
« Nous sommes dans une nouvelle expérience que notre pays tente. Ce qui va nous préoccuper c’est la réaction que va avoir le candidat de la majorité qui a perdu et celle de Martin Fayulu », affirme le professeur Kabamba.
Félix Tshisekedi a été élu président de la RDC avec 38,57%, selon les résultats provisoires publiés jeudi par la Commission électorale nationale indépendante (CENI). Il succèdera à Joseph Kabila si ces résultats sont définitivement confirmés par la Cour constitutionnelle.
L’opposant Martin Fayulu de la coalition Lamuka totalise 35,2% des voix et le candidat de la coalition du pouvoir sortant Emmanuel Ramazani Shadary est troisième avec 23,8% des voix, selon les chiffres annoncés par la CENI.
Le professeur Félicien Kabamba s’entretient avec Blaise Shindani Kambala.
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