Revue de presse du 3 septembre 2018
La presse de Kinshasa commente la rentrée scolaire 2018-2019.
Les élèves et les enseignants reprennent le chemin de l'école ce lundi, malgré l'absence des réponses au cahier de charges des syndicalistes qui menaçaient d'ailleurs de boycotter la rentrée scolaire, renseigne Le Potentiel. Recevant le banc syndical de l’EPSP à la veille de la rentrée scolaire 2018-2019, le ministre de la Fonction publique, Michel Bongongo a annoncé « que plusieurs revendications des enseignants vont trouver des réponses d’ici là », rapporte le journal.
Les parents craignent que les frais scolaires ne soient majorés une fois de plus malgré les assurances des discours officiels et qu’il y ait de nouvelles obligations imposées à leurs rejetons par les gestionnaires et promoteurs d’écoles, avance Le Phare.
La réussite de ce premier jour de la rentrée scolaire constitue le souci majeur du gouvernement qui, pour arriver à cet objectif, est prêt à promettre n’importe quel avantage socioprofessionnel aux enseignants, même si les jours et mois suivants il ne parviendra pas à honorer sa promesse, conclut le journal.
Sur le plan socioéconomique, constate Forum des As, la rentrée scolaire 2018-2019 ressemble à celles des années antérieures. La plus grande caractéristique reste les plaintes des parents qui, pour la plupart, déclarent ne pas être prêts pour envoyer leurs enfants dès ce lundi à l’école, détaille le quotidien.
Si certains évoquent des difficultés à faire face à la très longue liste de fournitures scolaires exigées, d'autres brandissent le manque de moyens financiers pour payer les premiers acomptes des frais scolaires, demandés plusieurs semaines avant même la rentrée scolaire, indique le tabloïd.
Avec des parents incapables de prendre correctement en charge leurs enfants, des enseignants dont le salaire ne représente pas grand-chose, on ne peut que s’attendre à un niveau d’enseignement au rabais, conclut Capsud.net.
Sur un autre registre, les médias kinois orientent leur contenu vers les audiences organisées par la Cour constitutionnelle pour étudier les recours introduits par les candidats recalés par la CENI à le présidentielle et aux législatives nationales de décembre.
Le procureur près la Cour constitutionnelle a émis un avis favorable pour la validation des candidatures de Samy Badibanga et Marie-Josée Ifoku, deux des candidats recalés par la CENI pour des raisons de défaut de nationalité d’origine, rapporte La prospérité.
L’information est encore à prendre avec toutes les réserves d’usage tant que la Cour constitutionnelle, elle-même, n’aura pas encore rendu son verdict final, rappelle le tabloïd.
Le procureur général près la Cour constitutionnelle a rejoint, dans son plaidoyer la CENI et a requis l’invalidation de Bemba, Moka, Muzito et Gizenga, indique pour sa part Le Phare.
Pour l’organe de la loi, renseigne le journal, Jean-Pierre Bemba mérite d’être écarté de la course à la présidentielle «pour avoir posé certains actes qui touchent à la moralité publique, notamment la subornation des témoins par des billets verts, pour influencer en sa faveur l’administration de la justice au niveau de la Cour Pénale Internationale».
Dans sa réplique, le collectif de la défense de Jean-Pierre Bemba, estime que la subornation de témoins, non consignée dans loi électorale parmi les infractions pouvant entrainer l’invalidation d’un candidat, ne peut être assimilée à la corruption, précise 4pouvoir.cd.