Le calme est revenu lundi 6 août en début d’après-midi à Lubumbashi après une matinée agitée caractérisée par des casses et autres cas de vandalisme certains quartiers de cette ville du Haut-Katanga. La police a alors dispersé à l’aide d’armes à feu et des gaz lacrymogène, des manifestations pro Moïse Katumbi, qui réclamaient son retour au pays.
Un jeune garçon, blessé par balle, a succombé à ses blessures, les autres blessés par balles sont internés dans les centres hospitaliers de Lubumbashi, ont indiqué des sources locales. Mais, la mort de ce garçon n’a pas été confirmée par la police.
Le gouverneur de province est descendu sur les artères de la ville pour rassurer la population locale. Il a aussi demandé aux opérateurs économiques de rouvrir leurs commerces et à chaque citoyen de vaquer librement à ses occupations.
La psychose a atteint le centre-ville
Dans la matinée, des coups de feu ont été entendus dans certains quartiers où les manifestations sont enregistrées, notamment à Taba Congo dans la commune de Kampemba, et dans la commune de la Kenya aux environs du marché central.
Les manifestants disaient réclamer le retour de Moïse Katumbi, empêché de rentrer en RDC vendredi et samedi derniers. Il est resté bloqué à Kasumbalesa, en Zambie, en provenance de l’Afrique du Sud.
A Taba Congo, un marché a été incendié et certaines boutiques pillées. Dans la commune de la Kenya, les manifestants ont brûlé des véhicules. La police procédé à des interpellations.
Selon plusieurs témoignages recueillis auprès des habitants du quartier Taba Congo dans la commune de Kampemba et aussi dans la commune de Kenya, c'est dimanche aux environs de 22 heures , que des jeunes gens ont circulé avec des mégaphones. Ils appelaient la population à descendre dans la rue ce lundi matin. Et le mouvement a commencé vers 6 heures.
Les jeunes sont descendus dans la rue et ont brulé des pneus et les étalages dans certains marchés. Ils se sont par la suite attaqués à tout commerçant qui tentait d’étaler sa marchandise.
Vers 9 heures, la psychose a atteint le centre-ville vers le marché M'zee Kabila, où les gens couraient dans tous les sens et les magasins ont fermé leurs portes.
La police est intervenue avec des gaz lacrymogènes. Du côté de l’avenue lac Kipopo, les femmes des partis politiques membres de la plateforme « Ensemble pour le changement » se sont aussi mobilisées prenant la direction de la résidence de Kyungu wa Kumwanza. Là aussi, la police les a dispersées à coups des gaz lacrymogènes.
Dans la commune de la Kenya, les manifestants ont aussi brulé des véhicules. La police militaire qui est arrivée sur le lieu a interpellé quelques personnes.