La société civile de la chefferie de Bashu dans le territoire de Beni (Nord-Kivu) dénonce la détérioration de la situation sécuritaire dans cette entité. Cette insécurité est caractérisée par les enlèvements, les assassinats, les braquages, les incursions nocturnes, les pillages et l’extorsion, mais aussi les détentions illégales.
Dans une déclaration rendue publique dimanche 18 février, cette structure citoyenne indexe les groupes armés et certains éléments des FARDC qui seraient, selon elle, auteurs des enlèvements et assassinats enregistrés depuis le début de cette année.
« Nous avons remarqué qu’il y a des enlèvements, des braquages, des viols, des extorsions, des incursions des hommes en uniformes et porteurs d’armes à feu, voire même des menaces. Il y a plusieurs arrestations de certains citoyens », note Moise Kiputulu, vice-président de la société civile de Bashu.
Il recommande au gouvernement de recycler certains militaires. Parce que, indique-t-il, le dernier meurtre a été commis par un officier FARDC qui a tiré à bout portant sur un civil qui a été mortellement atteint.
« Nous recommandons au gouvernement congolais de renforcer la capacité de ses militaires par des recyclages, des séminaires en manière sécuritaire ; de leur doter des moyens appropriés pour effectuer leur mission régalienne », propose M. Kiputulu.
Les sources militaires dans la région indiquent qu’une audience en flagrance a été ouverte lundi 19 février dans la chefferie de Bashu afin de juger l’officier militaire, auteur de ce meurtre.
