Le gouvernement congolais et l’intersyndicale de la Fonction publique ont confirmé la rentrée scolaire 2017-2018 pour ce lundi 4 septembre alors que les principales formations syndicales, le Syndicat des enseignants du Congo (SYECO) et le Syndicat des écoles conventionnées catholiques (SYNECAT), s’y opposent. Les parents sont dans l’incertitude.
Ce sont les enseignants déçus et très en colère qui ont participé à l’assemblée extraordinaire du SYECO. Ils ont unanimement dit «Non» aux promesses du gouvernement.
En sa qualité de président de la cérémonie, Cécile Tshiyombo, la secrétaire générale du SYECO, a tenté d’expliquer le contenu du récent protocole d’accord conclu avec le gouvernement. Mais, certains membres sont restés sceptiques, jusqu’à la lecture du communiqué final de l’assemblée générale.
Les signataires de ce document lancent un ultimatum au gouvernement:
«Les enseignants conditionnement la reprise des enseignements sur toute l’étendue de la République à la matérialisation du paiement du complément de leurs salaires, tel que prévu et stipulé par ledit accord; du paiement de cinq mille enseignants tel que convenu; du versement de 200 millions de francs congolais (Environ 130 000 dollars américains) pour le compte de la MESP [Mutuelle de santé des enseignants de l’EPSP]. Les enseignants attendent la solution à tous ces problèmes au plus tard ce dimanche 3 septembre à minuit».
Il en est de même du Syndicat des écoles conventionnées catholiques qui, lui, a carrément rejeté toute nouvelle négociation avec le gouvernement.
De leur côté, les autorités réaffirment la reprise des cours ce lundi.
Le gouverneur de la ville de Kinshasa par exemple a appelé dimanche les parents à envoyer leurs enfants à l’école, mettant en garde les chefs d’établissements qui entreverraient la rentrée scolaire. Selon lui, aucun responsable de l’école n’est autorisé de chasser des élèves pour non-paiement des frais scolaires ou pour l’uniforme et cela pendant tout le mois de septembre.