Plusieurs cimetières de Lubumbashi au Haut-Katanga sont pris d’assaut samedi 1er août par des milliers des personnes, à l’occasion de la célébration de la journée des parents vivants ou morts en RDC. Les visiteurs se livrent à quelques travaux d’assainissement dans le but d’honorer la mémoire de leurs proches décédés.
Depuis tôt ce matin, plusieurs personnes transportent les balais, pioches, pèles, coupe-coupes et autres pierres tombales à destination de différents cimetières. C’est le cas de celui de Penga Penga dans la commune Lubumbashi.
Sur place, les uns se livrent aux travaux d’aménagement des tombes; alors que les autres recherchent encore les sépultures de leurs membres de familles. Leurs pleurs et cris sont entendus jusqu’au-delà de ce site.
Au cimetière de Sapins, par contre, plusieurs centaines des personnes arpentent les différentes allées pour rejoindre les tombes des leurs. Les pierres tombales sont placées, les tombes sont nettoyées, les alentours de certaines sépulcres sont désherbés.
Dans le flanc gauche de ce cimetière à l’entrée principale, une femme, en revoyant la photo de son défunt mari, s’écroule sur sa tombe et pleure en sanglots. Un peu plus loin ce sont quatre orphelins qui sont présents devant la tombe de leur père. Se tenant par la main, ils s’effondrent en pleurs avant de se ressaisir et d’adresser quelques mots à leur père décédé y a quelques années.
Et déjà, au tour de ce cimetière, les activités commerciales connexes se développent. Le sable, les graviers, les sacs de ciment et autres briques se vendent bien.
Les vendeurs des fleurs, boissons sucrées et autres amuse-gueule ne sont pas en reste.
Et les jeunes gens offrent leurs services à ceux qui s’y amènent, notamment pour le nettoyage des tombes ou pour des travaux de maçonnerie.
De son côté, la mairie de Lubumbashi a annoncé que pour tout le mois d’août tous ceux qui voudraient aménager les tombes des leurs pourraient le faire gratuitement; sans payer le droit d’accès au site.
Entre-temps dans la commune annexe plusieurs cimetières sont déjà envahis par des constructions. C’est le cas des cimetières de Tshamalale, Makolo Ngulu Kamasaka et Mukwemba, a indiqué l’autorité municipale.