Deux adeptes de la secte de Waminene, blessés mardi lors d’un accrochage avec les policiers à Lisala, ont succombé à leurs blessures à l’hôpital général de Lisala à cause de l’absence de prise en charge, ont rapporté à Radio Okapi des sources hospitalières. Leur décès porte à dix-neuf morts le nombre de victimes de cet affrontement.
Les deux victimes faisaient partis de la soixantaine des rescapés de cet affrontement, qui avait fait dix-sept morts dont quatorze membres de cette secte religieuse.
Blessés par balles durant l’accrochage avec la police, la soixantaine des rescapés étaient admis depuis mercredi à l’hôpital général de Lisala pour des soins gratuits.
Mais faute des médicaments, l’un des blessés est décédé mercredi et l’autre jeudi. «Les autres encourent le même sort si rien n’est fait», a alerté Mathieu Mole, le président de la Nouvelle société civile de la Mongala. Il lance un appel à une aide urgente afin que les blessés soient convenablement pris en charge.
Des milliers des sans abris
Mathieu Mole renseigne également que des milliers d’autres fidèles de cette secte religieuse passent la nuit à la belle étoile, avec femmes et enfants, depuis leur délogement de leur concession par la police.
Une situation difficile que traversent également d’autres habitants de Lisala, dont les maisons ont été incendiées par les adeptes de Waminene, a-t-il fait savoir.
La plupart de ces sans-abris manquent de nourriture et d’eau potable, a-t-il indiqué, ajoutant que parmi ces sans-logis figurent des enfants dont les parents ont préféré se réfugier dans la forêt par crainte des représailles des familles dont les maisons ont été incendiées par leurs confrères.
Pour faire face à ce «drame», Mathieu Mole appelle tous les ressortissants de la Mongala à apporter une assistance d’urgence en vivres et non-vivres aux rescapés.