Le tribunal de paix de Ngaliema (Kinshasa) a rejeté mardi 20 décembre la requête de mise en liberté provisoire de Jean-Claude Muyambo. Sur conseil de ses avocats, l’opposant détenu depuis janvier 2015 à la prison centrale de Makala avait introduit une requête à la justice pour obtenir une liberté provisoire.
Cette requête s’appuie sur une recommandation de la commission « Décrispation politique » du dialogue national inclusif qui se déroule sous la houlette de la CENCO.
Les évêques catholiques membres de la CENCO avaient présenté vendredi dernier, une liste de deux cent cinquante-deux personnes qui doivent être libérées. Et sept de ces personnes, parmi lesquelles se trouve Jean-Claude Muyambo, nécessitent une libération urgente de prison suite à la dégradation de leur état de santé, a expliqué à Radio Okapi Me Georges Kapiamba, un des avocats de Jean-Claude Muyambo. Il dénonce une décision de justice colorée d’interférence politique.
«Nous avons constaté que depuis le matin ici au tribunal, il y a eu la présence de plusieurs personnes. Beaucoup des réunions se sont tenues et finalement c’était pour ordonner son maintien en détention préventive sans aucune raison. C’est donc une preuve que les autorités de la RDC ne veulent pas lancer un signal fort pour contribuer à la décrispation politique tant réclamée », a déploré Georges Kapimba.
Depuis août, le SCODE réclame l’évacuation d’urgence de Jean-Claude Muyambo vers l’étranger pour y recevoir des soins appropriés. L’opposant souffre depuis plusieurs d’une fracture polytraumatique au pied gauche.
Sa situation sanitaire s’était dégradée en juillet dernier lorsqu’il s’était réveillé en prison avec ses oreilles en train de saigner.
Mais le président du SCODE est jusqu’à présent en prison. Il est poursuivi pour stellionat, manœuvre frauduleuse consistant à vendre un bien dont on n'est pas propriétaire. L’opposition a toujours dénoncé une détention arbitraire et politique.