Les déplacés venus de la chefferie Rutuku qui ont trouvé refuge au quartier Kamkolobondo, à Kalemie-centre (Tanganyika) vivent dans des conditions difficiles. Ils accusent les familles d’accueil de les rançonner. Ils payent pour leur séjour, voire pour aller à la toilette.
«Nous vivons comme des chiens et nous manquons de tout. Pour aller à la toilette, nous devons payer 100 FC (0,8 USD), 200 FC (1,6 USD). Qu’est-ce que l’Etat compte faire pour nous?», s’interroge un déplacé qui s’est confié mercredi 7 décembre à Radio Okapi.
Ces personnes ont vidé leurs localités, depuis un mois, à la suite des attaques de la milice pygmée.
Arrivé à Kamkolobondo, ils se plaignent de n’avoir trouvé aucune structure pour les accueillir à Kalemie-centre.
Certains déplacés sont arrivés à Kalemie ont des jetons émis par la division des affaires sociales. Ils invitent les autorités de Tanganyika à leur venir en aide.
Le ministre provincial de la Santé du Tanganyika, Dr Cyrille Kimpu Awel dit reconnaitre cette situation :
«Il y a au niveau du ministère des Affaires sociales, une coordination qui va se mettre en place très prochainement pour essayer d’identifier tous ces déplacés-là, et aussi voir dans quelle mesure nous pouvons les aider. Mais l’aide ne sera pas éternelle. Nous sommes en train d’envisager la solution durable, celle de pacifier la province».