Une milice pygmée est accusée d’avoir incendié quatre-vingt-six villages lors des attaques perpétrées depuis un mois dans le territoire de Kabalo (Tanganyika).
Les chefs coutumiers du secteur Lukuswa ont annoncé ces incendies fin novembre dernier au cours d’une rencontre avec une délégation de la MONUSCO à Kabalo-centre.
Exilé à Kabalo-centre, le chef de groupement Maloba, Oscar Nkulu Lubwende, sollicite l’intervention de l’Etat:
«La solution pour ce conflit n’est plus à notre niveau, nous les chefs coutumiers. Que l’Etat prenne des dispositions pour calmer les esprits de ceux qui sont armés».
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Il indique que le chef-lieu du territoire de Kabalo compte actuellement environ 15 000 déplacés ayant fui leurs villages à la suite des exactions des milices ethniques.
Pour sa part, l’administrateur du territoire redoute que l’incendie des villages ne retarde le retour des déplacés dans leurs milieux d’origine.
Plaidoyer pour une enquête
Les notables du territoire de Kabalo, en séjour à Lubumbashi, sollicitent une enquête mixte menée par le gouvernement congolais, la communauté internationale et des ONG locales pour statuer sur les conflits entre les pygmées et les bantous dans le Tanganyika.
Pour ces notables, ce qui se passe ces derniers jours dans les secteurs de Kabalo et Nyunzu est inacceptable et nécessite l’attention de tout le monde.
«Les gens sont morts pendant un mois. Personne n’a essayé d’arrêter l’hémorragie de cet assassinat. Moi je crois qu’en tant que député, élu par les pygmées et par les bantous, je demanderai bien qu’il y est une enquête mixte et indépendante nationale et internationale pour connaitre le mobile qui a poussé les pygmées d’aller tuer des gens comme ça , plaide le député provincial Saturnin Mbuyu Koni.