«Mettre l’élection présidentielle au second plan, c’est énerver sérieusement un article verrouillé de la constitution», a déclaré mardi 13 septembre le délégué de la Commission épiscopale nationale du Congo (CENCO), l’Abbé Donatien Nshole.
Le secrétaire général adjoint de la CENCO a rappelé que les prélats catholiques avaient déjà alerté l’opinion sur le danger qui guettait les travaux du dialogue en ce qui concerne le chronogramme des scrutins.
Pour lui, la présidentielle ne peut pas être organisée après les locales; vu l’exigence de l’article de la constitution qui verrouille le délai de la tenue de ce scrutin.
En effet, l’article 73 de la constitution est ainsi libellé: « Le scrutin pour l’élection du Président de la République est convoqué par la Commission électorale nationale indépendante, 90 jours avant l’expiration du mandat du président en exercice».
Le secrétaire général adjoint de la CENCO dit ne pas être surpris par l’option prise par les délégués de l’opposition, qui ont suspendu leur participation à ces négociations politiques pour réclamer l’organisation de l’élection présidentielle avant toute autre élection.
«Ce n’est qu’une coïncidence que l’opposition soutienne la même position [que la CENCO]. C’est-à-dire que, pour la CENCO, toutes les élections sont constitutionnelles et doivent être organisées. Mais, la préséance doit être donnée à l’élection présidentielle», affirme l’Abbé Donatien Nshole.
Vous pouvez écouter la suite de la déclaration de l’abbé Nshole ici :
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La Conférence épiscopale nationale du Congo avait posé le 6 septembre des conditions pour «maintenir sa participation» à ce forum: le dialogue politique doit être inclusif et respecter les dispositions de la constitution congolaise.