Le président de l'UDPS, Etienne Tshisekedi a lancé mercredi depuis la Belgique un appel à l'unité de l’opposition se disant à nouveau favorable à un "dialogue" sous l'égide de la communauté internationale, à l’ouverture d’un conclave qui réunit une centaine de délégués de l’opposition et de la société civile.
M. Tshisekedi, président de l'Union pour la démocratie et le progrès social (UDPS), 83 ans, est apparu en début de soirée dans la grande salle d'un hôtel de luxe de Genval, à une vingtaine de kilomètres de la capitale belge, où s'étaient réunis à son invitation depuis le début de la matinée la centaine de représentants de partis d'oppositions et de la société civile congolaises.
Casquette vissée sur la tête, le doyen de l’opposition a salué un à un les délégués, avant d'ouvrir officiellement la conférence, baptisée le "conclave de Bruxelles-Genval".
"Ensemble, en organisant cette conférence, nous avons voulu que les forces politiques et sociales du Congo se retrouvent en patriotes pour échanger sur la crise grave qui frappe notre pays", a déclaré Etienne Tshisekedi lors d'un discours d'une douzaine de minutes.
Etienne Tshisekedi prône une participation de l'opposition à un "dialogue", mais il a posé ses conditions: respect de la Constitution, "libération de tous les prisonniers politiques" et rôle déterminant de la communauté internationale -- ONU, UE, Etats-Unis et Organisation internationale de la francophonie--, pour rendre contraignantes les décisions qui seront prises.
M. Tshisekedi avait rencontré plus tôt dans la journée à Genval l'envoyé spécial des Etats-Unis pour la région des Grands Lacs Thomas Perriello.
«L’opposition a accueilli avec satisfaction le fait que et le président Tshisekedi et son parti et les autres composantes de l’opposition, dont le G7, nous sommes d’accord sur la nécessité de coordonner nos actions pour qu’elles réussissent. Nous sommes d’accord sur le respect absolu de la constitution. Nous sommes d’accord sur les élections dans le délai constitutionnel. Nous sommes d’accord sur le fait aussi que le 19 décembre, la président Kabila n’a plus de mandat légal ni légitime. Le président Tshisekedi l’a répété», a déclaré le député Christophe Lutundula, l’un des ténors du G7, le groupe de sept partis autrefois de la Majorité Présidentielle qui a rejoint l’opposition depuis neuf mois.
Christophe Lutundula espère que les participants arriveront à sortir une position commune sur le dialogue politique en RDC.
«Nous, notre base pour toute solution de la crise, c’est le respect de la constitution, les élections, l’alternance et la résolution 2277 du Conseil de sécurité des Nations unies, dont nous appelons la mise en œuvre rapide par la communauté internationale et toutes les parties congolaises concernées par la gestion de la crise», a-t-il indiqué.