La Monusco a pour mission notamment la sécurisation des civils, a déclaré mercredi 11 mai à Lubumbashi le représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations unies en RDC, David Gressly, répondant à une question des journalistes sur la protection de l’opposant Moïse Katumbi par la Monusco.
«Nous avons un mandat pour la protection des civils contre la violence. Quand il y a un problème qui se pose, comme on voit maintenant des civils qui sont menacés, on a l’obligation, avec les autorités congolaises, de répondre à ces menaces. C’est dans ce sens que nous avons une obligation dans notre mandat de répondre à ces menaces», a rappelé David Gressly.
«Mais, on ne peut pas servir comme gardes du corps pour des individus», poursuit le représentant spécial adjoint du Secrétaire général des Nations unies en RDC. Cette possibilité, selon lui, relève toujours de la responsabilité de l’Etat.
Aucun responsable de la Monusco révoqué
David Gressly a par ailleurs démenti les allégations selon lesquelles les responsables de la MONUSCO à Lubumbashi auraient été suspendus de leurs fonctions, pour avoir assuré la protection de l’opposant Katumbi.
Ce démenti été relayé par le directeur de la division de l’information publique et porte-parole intérimaire de la MONUSCO, Charles Antoine Bambara, lors de la conférence des Nations unies à Kinshasa. D’après lui, le commandant de la police des Nations unies et le chef du bureau MONUSCO de Lubumbashi sont en poste et n’ont jamais fait l’objet d’un renvoi ou d’une quelconque révocation ce jour.
«Je peux vous dire avec beaucoup de certitude que le commissaire général Awale Abdou Nassir est en poste à Lubumbashi à l’heure actuelle et dirige les opérations de la MONUSCO à ce niveau. Et je peux vous dire également que le chef du bureau MONUSCO Lubumbashi qui était en voyage de travail à Goma est de retour ce matin même avec M. David Gresley à Lubumbashi, pour reprendre ses fonctions à Lubumbashi», a affirmé Charles Antoine Bambara.