Le député national de l’opposition Clément Kanku appelle tous les leaders de l’opposition à « trouver un point de vue commun » au sujet du dialogue national annoncé par le chef de l’Etat et dont le facilitateur, Edem Kodjo, a été nommé jeudi 7 avril par l’Union africaine.
L’idée de ce dialogue ne fait pas l’unanimité au sein de l’opposition congolaise. Certains opposants la rejettent. D’autres conditionnent leur participation. D’autres encore ont annoncé vouloir y participer.
« Aujourd’hui que la communauté internationale décide à travers cette résolution [2277 du conseil de sécurité de l’ONU] de nous accompagner dans ce processus et qu’Edem Kodjo est désigné, je pense qu’il est plus que temps que l’ensemble de l’opposition se mette autour d’une table parce qu’il y a péril en la demeure », a déclaré Clément Kanku, vendredi 8 avril, au cours d’une conférence de presse à Kinshasa.
L’opposant a estimé que les membres de l’opposition doivent trouver un point de vue commun pour exiger le respect de la constitution.
« Nous n’avons pas d’autre choix aujourd’hui que de nous retrouver pour trouver un point du vue commun, c’est-à-dire un cahier de charge commun qui viendra barrer la route à toute velléité de violation de constitution par la majorité présidentielle », a indiqué Clément Kanku.
Selon lui, si l’opposition refuse de participer au dialogue, elle va donner à croire qu’elle « n’est pas capable de s’entendre et d’amener une véritable alternance ».
L’opposition soupçonne le chef de l’Etat Joseph Kabila dont le deuxième et dernier mandat s’achève à la fin de cette année, de vouloir user des manœuvres pour se maintenir au pouvoir après 2016.