La campagne pour l’élection présidentielle au Congo Brazzaville s'est achevée vendredi à 23h59 (heure locale). Le scrutin est prévu ce dimanche 20 mars.
Lancée le 5 mars, cette campagne s’est déroulée dans le calme. Ce qui n’était pas le cas de la campagne pour le référendum sur le changement de constitution en octobre, qui a permis au président Denis Sassou Nguesso de se représenter. Des troubles avaient émaillé cette campagne.
Neuf candidats se présentent à cette présidentielle.
Parmi eux, l’actuel chef de l’Etat, Denis Sassou Nguesso, qui cumule 32 ans au pouvoir.
Il promet à ses partisans de l'emporter dès le premier tour (« un coup KO »).
Il fera face à huit candidats dont des anciens ministres révoqués pour avoir critiqué le référendum constitutionnel d’octobre et des opposants comme Pascal Tsaty Mabiala.
Ancien chef d’état-major de Denis Sassou-Nguesso, le Général Jean-Marie Michel Mokoko, est aussi candidat à cette élection.
Certains candidats redoutent déjà des fraudes. C’est le cas d’André Okombi Salissa, plusieurs fois ministre de Sassou Nguesso. Il a déclaré au cours d’une conférence de presse : « Les conditions d'une élection sincère, transparente, ne sont pas réunies (...) J'ai bien connu la fraude (...) Moi-même je suis bien placé pour savoir ce qu'on faisait (des résultats des élections) ».
Cinq candidats ont signé une charte dont les membres s'engagent à soutenir au deuxième tour le mieux placé d'entre eux pour affronter le président sortant. Il s’agit de :
- Guy-Brice Parfait Kolélas
- André Okombi Salissa
- Claudine Munari
- Pascal Tsaty Mabiala
- Général Jean-Marie Michel Mokoko
Ces candidats ont aussi convenu de mettre sur pied une commission électorale « parallèle » pour compiler leurs propres résultats.