A l’issue de sa rencontre avec le secrétaire général des Nations, le responsable de l’Hôpital de Panzi, Dr Mukwege, a appelé le gouvernement de la RDC à prendre en charge les ex-combattants démobilisés des provinces du Nord-Kivu et ceux du Sud-Kivu. Dans une déclaration faite jeudi 25 février à Radio Okapi, il a indiqué que ces personnes issues des groupes armés seraient à la base des viols et violences sexuelles dans les cités.
«Ce qui nous inquiète, c’est le fait que nous enregistrons de plus en plus des viols dans des cités où il n’y a pas de combat. Cela montre qu’il y a des efforts à faire, en ce qui concerne spécialement les démobilisés et ne pas permettre à ce que, ce cancer qui vient de champs de bataille ne puisse pas s’étendre dans notre société», a plaidé le Dr Mukwege.
Le médecin qui soigne les femmes victimes des violences sexuelles a aussi déploré le fait que des bébés et des petits enfants sont aussi victimes de viol.
«Je pense que nous avons la responsabilité, nous tous en tant que congolais d’arrêter ce phénomène. Nous devons aussi mener des investigations pour savoir qui sont derrière ces actes qui ne font que ternir l’image de l’homme congolais et de notre pays », a affirmé le Dr Mukwege.
Il a tout de même reconnu, lors de sa rencontre avec Ban Ki-moon au Nord-Kivu, que les efforts de tous les partenaires dans la lutte contre les violences sexuelles dans le Kivu ont produit des résultats positifs.
Pour lui, les cas de viols commis par les hommes armés sont en baisse dans la province.
«Au Sud-Kivu par exemple, lorsque les combats ont cessé, le nombre de femmes qui viennent à l’hôpital pour les problèmes de viol et de violences sexuelles ont aussi diminué», a noté Dr Mukwege, sans avancer des chiffres.