Le directeur du Bureau conjoint des Nations unies pour les droits de l’homme (BCNUDH), José Maria Aranaz, recommande de mettre en place des conditions qui permettent d’avoir « un processus électoral crédible et apaisé sans violence ». Dans son intervention mardi 8 décembre à Radio Okapi, il a jugé « inquiétante » la répression des membres de l’opposition, des médias et de la société civile entre le 1er janvier et le 30 septembre.
Dans le rapport publié par le BCNUDH et la Monusco, l’Onu a documenté 143 violations des droits de l’homme liées au processus électoral en RDC.
« Depuis le mois de janvier, on a constaté une tendance préoccupante à l’augmentation des violations des droits politiques c’est-à-dire des droits de manifestation, la liberté d’expression et d’association, de même que le droit à la liberté et à la vie des acteurs politiques qui sont essentiels pour un processus électoral crédible et apaisé », a affirmé José Maria Aranaz.
A l’en croire, l’Onu a documenté les graves cas et numéros de détentions arbitraires et des exécutions sommaires.
« On a documenté aussi les arrestations de l’opposition et de la société civile et des représentants des médias. On a documenté aussi l’instrumentalisation des institutions de l’Etat d’une manière arbitraire », a ajouté le directeur du BCNUDH.
Kinshasa a rejeté ce rapport, estimant que ce document de l'Onu manque de précision.
Le vice-ministre congolais de la Justice, Mboso Kodia, a indiqué que le rapport de l’ONU manque d'objectivité.