Trois personnes ont été tuées dans le conflit qui oppose depuis le 21 octobre dernier entre les communautés Kumu, dans le territoire de Lubutu et Zimba, dans le territoire de Kasongo, au Maniema. Les autorités locales ont livré ce bilan, samedi 24 octobre, lors de la rencontre entre les agences des Nations unies sous la conduite du Bureau coordination des affaires humanitaires (Ocha) et le ministre provincial de l’Intérieur.
Selon les mêmes sources, douze autres personnes ont été blessées, plus de soixante maisons incendiées, trois cent vingt ménages sont déplacés, et une dizaine d’étangs piscicoles détruits.
Les membres de la communauté Kumu, ethnie majoritaire dans le Territoire de Lubutu, s’attaquent aux non originaires, à en croire les sources locales.
Le ministre provincial de l’Intérieur indique que deux commissions sont déjà à pieds d’œuvre pour appuyer les efforts de sensibilisation et de de médiation dans l’espoir que toutes les parties en conflits se calment.
Selon le Ministre provincial de l’intérieur, certains acteurs de la société civile, des politiciens et certains leaders du groupe armé Forces divines Simba, seraient en train d’instrumentaliser la population dans ce territoire.
Les agences de Nations unies ont recommandé au gouvernement provincial de : Mettre tous les moyens disponibles en jeu pour rétablir la sécurité afin de permettre aux déplacés internes de revenir
Prendre des mesures pour éviter l’effet d’entrainement dans d’autres territoires
Protéger les bases des acteurs humanitaires actifs dans le territoire de Lubutu. Renforcer les mesures interdisant la fabrication d’armes de chasse dans la Province.
Le ministre a quant à lui demandé l’assistance humanitaire pour les déplacés et un appui pour la sensibilisation et la médiation pour la résolution pacifique de ces conflits.
Dans l’entre-temps, le Gouvernement provincial a déjà renforcé les effectifs de la PNC et des FARDC pour rétablir l’ordre public dans la zone.