Six personnes ont été tuées lundi 11 mai au quartier Kalongo, non loin de l’aéroport de Mavivi, dans le territoire de Beni, portant à treize le nombre de civils tués en l’espace de trois jours dans ce territoire. Une fois de plus, les présumés rebelles ougandais des ADF sont pointés du doigt.
Une quarantaine d’hommes en treillis, portant des armes blanches et des armes à feu ont fait incursion lundi vers 17 heures 30 locales dans le quartier Kalongo, indiquent les témoins. Les assaillants ont ensuite tué à bout portant six personnes dont un cadre de la territoriale et son épouse.
Alertés, les soldats des Forces armées de la RDC (FARDC) stationnés près de l’aéroport sont intervenus et se sont affrontés avec les assaillants jusque vers 22 heures, selon les mêmes sources. Les assaillants ont décroché à l’arrivée d’un renfort de l’armée et se sont dirigés vers la forêt, ont précisé ces sources.
Ce nouveau massacre intervient trois jours après celui de Katembo qui a coûté la vie à sept civils. Les structures de la société civile territoriale affirment que la menace d’une attaque sur la ville de Beni était perceptible depuis quelques jours. D’après elles, la présence des éléments des groupes armés se faisait sentir autour de Mavivi-centre et de l’aéroport de Beni.
Face à cette recrudescence des tueries, la société civile a appelé de nouveau à la solidarité nationale et internationale envers les habitants de Beni.
Ce nouveau massacre est intervenu quelques heures après que les forces vives de Beni ont décrété des « journées villes-mortes » pour sensibiliser le gouvernement congolais à plus d’action contre l’activisme des groupes armés dans le Nord-Kivu.
Dimanche, le gouverneur du Nord-Kivu a avancé le bilan de trois cents tués en six mois dans le territoire de Beni, demandant dans la foulée au Premier ministre congolais, Augustin Matata Ponyo à se pencher davantage sur la question de l’insécurité dans sa province.
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