«La destination de Banaloki alias Cobra Matata est le programme DDR [Démobilisation, désarmement et réinsertion]», a affirmé le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende, au cours d’un point de presse qu’il a organisé lundi 24 novembre à Kinshasa. Après sa reddition, le chef de la milice de Force de résistance patriotique de l’Ituri (FRPI), Cobra Matata, a demandé à réintégré les Forces armées de la RDC.
Lambert Mende a précisé que Cobra Matata a le droit de formuler la demande d’intégrer les FARDC mais c’est à l’armée de l’étudier.
« Il ne faut pas vous laisser formaliser par le fait que Banaloki alias Cobra ait demandé d’intégrer les FARDC. C’est son droit de demander mais il faut voir comment les FARDC vont maintenant traiter cette demande puisque les choses ont changé entre le moment où on pouvait sortir d’un groupe armé et intégrer les FARDC sans conditions », a déclaré le porte-parole du gouvernement.
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Selon Lambert Mende, la nouvelle loi de l’armée n’accorde pas de facilités aux criminels d’intégrer les FARDC ni moins encore la police.
« Il y a une volonté politique qui fait qu’on n’intègre pas les gens qui étaient dans l’armée et qui se sont rebellés. Donc il y a beaucoup de conditions qui font que la réponse arrivera à son temps », a déclaré le porte-parole du gouvernement.
Quant à la demande d’amnistie de Cobra Matata et ses hommes, Lambert Mende a indiqué qu’elle devra aussi être analysée au ministère de la Justice.
« Ces officiers et les 800 jeunes qui sont avec lui vont forcément soumettre leur problème concernant l’amnistie. Et ce n’est pas parce qu’ils demandent une amnistie qu’elle leur sera accordée. Encore faut-il que la ministre de la justice étudie chaque dossier et décider si en fonction de la loi ils sont éligibles », a-t-il poursuivi.
Cobra Matata s’est rendu, vendredi 21 novembre dans la soirée aux FARDC à Bunia (Province Orientale).
La milice de Cobra Matata est accusée de beaucoup d’exactions. En août 2014, la Monusco avait estimé que les abus et autres violations des droits humains, commis par les combattants de ce groupe rebelle sur les populations civiles en Ituri, étaient devenus « insupportables ».
En juillet dernier, des miliciens de la FRPI étaient accusés d’avoir violé une femme de 20 ans dans la localité de Kitoma. Deux jours plus tard, ils étaient accusés d’avoir violé une autre fille de 15 ans.
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