Six personnes ont été brûlées vives les 4 et 5 août derniers par des jeunes gens de Businga, à 140 km de Gbadolite, dans le district du Nord-Ubangi, (Equateur). Elles étaient accusées d’avoir provoqué des crises d’épilepsie sur plusieurs personnes en leur jetant des sorts. Les justiciers ont aussi incendié 48 habitations appartenant à ces prétendus sorciers ou à leurs proches, faisant près de 300 personnes sans abris.
Parmi les six personnes brûlées vives, quatre étaient des femmes. Des jeunes gens de Businga leur attribuent près de 1 000 cas d’épilepsie répertoriés dans cette cité.
Le commissaire de district du Nord-Ubangi, Willy Isekusu, est resté 5 jours à Businga pour évaluer la situation.
Il affirme que la situation s’est relativement calmée et que les auteurs des meurtres et incendies se sont enfuis dans la brousse.
Un comité de crise composé entre autres de médecins s’est constitué pour descendre sur le terrain.
Mais déjà, ces derniers pensent que ces nombreux cas d’épilepsies pourraient être des effets secondaires “d’humectisants”. Il s’agit de médicaments administrés contre l’onchocercose.
Willy Isekusu s’inquiète cependant pour environ 300 personnes sans abris suite à l’incendie de leurs habitations.
Le président de la Société civile du Nord-Ubangi, Taylor Tayima, plaide pour la prise en charge de ces familles par les autorités et les humanitaires.
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