Le secteur privé est invité à financer davantage la lutte contre le paludisme. Cet appel a été lancé jeudi 10 juillet à Kinshasa au cours des consultations nationales en vue de l’élaboration du plan d’action mondiale contre le paludisme pour la période 2016-2025. Ces consultations sont organisées par l’Organisation mondiale de la santé (OMS), à travers le partenariat Roll Back Malaria (Faire reculer le paludisme).
Victor Makweng Kaput, président du conseil d’administration de Roll Back Malaria, affirme que le niveau de financement de la lutte contre le paludisme va baisser à partir de l’année prochaine.
Il indique qu’il faudrait chercher des financements additionnels. Pour lui, le secteur privé devrait participer davantage à ce financement.
« Quand on parle de la malaria, on pense que c’est un problème de l’Etat. Non c’est un problème de tout le monde, c’est un problème de développement. Des financements en interne, c’est le secteur privé qui ne participe pas à l’effort d’assainissement, de prévention de la population des travailleurs », fait-il savoir.
Victor Makweng rappelle que le taux élevé d’absentéisme au travail occasionné par des épisodes de paludisme peut avoir des conséquences sur la rentabilité et le rendement d’une entreprise.
« C’est la raison pour laquelle nous sommes en train de faire un plaidoyer vers le secteur privé pour qu’il participe de plus en plus à l’action contre le paludisme », indique-t-il.
Aujourd’hui dans le monde, 600 millions de cas de malaria sont détectés chaque année, dont 75% sont repérés en Afrique subsaharienne. La RDC est encore avec le Nigeria l’un des plus grands foyers de la maladie.
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