Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku, met en garde les agents des services publics non autorisés à travailler à la frontière. Les marchands disent subir les tracasseries au poste frontalier de la Petite-Barrière, entre Goma et Gisenyi. Il a menacé lundi 26 mai de révoquer tout récalcitrant, jugeant ces tracasseries « inacceptables ».
Selon les témoignages des marchands, des personnes installées à la « petite barrière » récoltent quotidiennement entre 100 (0,1 dollar) et 200 FC (0,2 dollar) par passager sans aucune quittance.
«Les femmes marchandes souffrent ici à la petite barrière. En tout cas papa gouverneur, vient nous aider, nous souffrons atrocement», témoigne une commerçante.
Pour Julien Paluku, qui a cité nommément des services non autorisés comme le service des renseignements militaires «TD », la « DEMIAP », la « Garde Républicaine » ou encore l’Agence Nationale des Renseignements (ANR), il s’agit des « tracasseries inacceptables pour des hommes et des femmes sortis à peine de la guerre ».
Il appelle les victimes desdites tracasseries à « résister à toute intimidation et amener tout agent non autorisé » devant la police.
Seuls cinq services sont autorisés à travailler à la « petite barrière ». Il s’agit de :
Direction générale des douanes at accises (DGDA)
Direction générale de migraion (DGM)
Office congolais de contrôle (OCC)
Police des Frontières
Hygiène.
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