Nord-Kivu : Julien Paluku réduit drastiquement le nombre de fonctionnaires aux postes frontières

Le siège de la DGDA à Kinshasa

Trois cent vingt-huit agents seulement sont autorisés à travailler dans les différents postes frontières de la province du Nord-Kivu. Ils étaient au départ mille quinze à opérer au niveau des frontières dans les services des douanes, aux ports et aéroports de la province. Depuis lundi 10 février, le gouverneur Julien Paluku, a décidé de mettre en application le décret présidentiel de 2002 limitant à 4 le nombre des services aux frontières. Il a expliqué que la mesure vise à éradiquer les tracasseries dans ces zones.

Les quatre services autorisés à travailler aux frontières sont:

  • La Direction générale des douanes et accises (DGDA)
  • L’office congolais de contrôle (OCC)
  • La Direction générale des migrations (DGM)
  • L’hygiène aux frontières.

Julien Paluku estime qu’il est temps d’assainir les différents postes frontières que compte cette province. De 1015 agents actifs, seuls 328 ont été maintenus.

Déjà, les agents habilités à travailler à ces différents postes sont dotés des gilets numérotés.

Au poste appelé « petite barrière » par exemple, situé entre Goma et la ville de Gisenyi au Rwanda, on trouvait 217 agents, plusieurs services confondus. Seuls 56 agents y ont été maintenus.

« Il ne faut même pas songer à chercher une quelconque intervention au niveau de Kinshasa pour avoir l’autorisation de rentrer à la douane. Toute personne qui pense qu’elle a des liens à Kinshasa et qu’elle peut parler au « pape », et qu’elle ne va pas respecter cet ordre, nous allons la mettre dans l’avion pour aller vers son « pape», a prévenu Julien Paluku.

David Katumbi, membre de la Fédération des entreprises du Congo (Fec) au Nord-Kivu apprécie l’application du décret présidentiel par l’autorité provinciale. Il pense que cette mesure va assouplir le travail des commerçants au niveau des postes frontières.

« Tous les parasites là, certainement ils dérangeaient pour se nourrir et se transporter. C’était gênant parce qu’ils créaient des infractions à tout moment. C’est pour nous un signe d’encouragement parce que c’est 12 ans après que la loi est mise en application », a déclaré David Katumbi.

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