La chronique santé du lundi 17 mars aborde la question relative à la campagne de sensibilisation sur les maladies du rein. Le 13 mars dernier, c’était la journée mondiale des maladies du rein qui intervient tous les deuxièmes jeudi du mois de Mars. La campagne, organisée par le service néphrologique du département de médecine de l’Université de Kinshasa (Unikin), avait pour objectif de sensibiliser la population sur l’existence des maladies du rein. D’après les études menées par ce département, explique le docteur Nseka Mangani, chef de département de médecine interne aux cliniques universitaires de Kinshasa, un adulte sur 9 est exposé à souffrir des maladies rénales chroniques.
Ces maladies ont une évolution silencieuse et progressive dans l’organisme d’une personne. Si l’on ne fait pas de dépistage précoce, le traitement sera couteux et la communauté aura du mal à le prendre en charge. L’objectif de cette campagne est de dépister précocement au sein de la population, les personnes qui souffrent les maladies du rein pour une meilleure prise en charge médicale.
D’après le docteur Nseka Mangani, le rein est semblable à un tamis qui sert à séparer ce qui est utile de ce qui ne l’est pas. C’est aussi l’organe régulateur de la quantité d’eau et de selles dans notre corps. Selon la même source, à ce jour, il est difficile de savoir si l’on souffre des reins, dans la mesure où il n’y a pas des manifestations précises qui le démontrent. L’une des premières manifestations de la maladie du rein, c’est la perte des protéines dans les urines. Quand on perd les protéines dans les urines, explique le spécialiste du rein, on ne le sent pas.
Cependant, les personnes souffrant de diabète sucré et de l’hypertension sont susceptibles de souffrir de ce qu’on appelle de maladies chroniques du rein. En revanche, celles qui souffrent de la malaria peuvent développer l’insuffisance rénale aigue. Voilà pourquoi il est important de se faire dépister précocement pour une prise en charge à un prix moins couteux. Il est donc possible de soigner cette maladie et d’éviter ses complications en se faisant dépister temps. Un dépistage tardif pourra nécessiter la dialyse, qui est un traitement très couteux en RDC.