Selon le Fonds des Nations unies pour les activités de la population (UNFPA, le refus systématique de prévenir le décès maternel est un déni du droit à la santé, à l’égalité et à la non-discrimination, à l’autodétermination dans la reproduction et à l’avantage des progrès scientifiques. Les experts de cette agence du système de l’Onu affirment que sur les 500 000 décès maternels qui se produisent annuellement à travers le monde, plus de 250 000 surviennent en Afrique.
Ce qui fait que les femmes enceintes en Afrique courent un risque sérieux. Ce risque est dû aux pratiques socioculturelles telles que le mariage précoce, la grossesse précoce, les violences, la mutilation génitale féminine, la marginalisation dans les prises de décisions par rapport aux questions qui concernent les femmes, la faible position des femmes dans la famille africaine, et le fait que les femmes ne soient pas rendues capables ou ne soient pas autorisées à planifier leurs grossesses. Cependant, selon l’UNFPA, les premières causes de décès maternelles demeurent les hémorragies. Les hémorragies post partum donc après l’accouchement sont les plus dangereuses. Une femme qui saigne abondamment après l’accouchement peut mourir deux heures après si elle ne reçoit pas des soins urgents. Chacun de ces facteurs, explique UNFPA, conduit à la mortalité maternelle, alors que c’est un problème qui peut être réglé et évité s’il est abordé comme une question des droits humains. Le droit à la norme de santé la plus élevée –accessible- n’est pas le plus à la mode parmi les droits humains; mais les limites à la jouissance des gens de leur droit à la santé coïncident souvent avec des inégalités constantes.