La société civile du Sud-Kivu plaide pour la mise en place d’une commission de mise en application, de suivi et d’évaluation de la loi sur l’amnistie des faits insurrectionnels, faits de guerre et infractions politiques. Elle a lancé son appel, dans un mémorandum adressé, lundi 3 mars, au Premier ministre Matata Ponyo pour réclamer la mise ne place de cette commission.
Le bureau de la coordination de la société civile du Sud-Kivu a indiqué que cette démarche a pour objectif d’éviter que la loi d’amnistie ne consacre l’impunité en RDC.
La présidente de la Synergie des femmes pour la paix et la réconciliation des peuples des grands lacs d’Afrique, Marie-Louise Balagizi, a indiqué que cette commission aura pour rôle de clarifier l’application de l’amnistie :
«Nous avons apporté quelques propositions au gouvernement parce qu’il ne nous a pas semblé clair de quelle façon cette loi serait mise en application. Nous avons proposé que cette commission ait comme tâche d’examiner au cas par cas les dossiers de personnes proposées à l’amnistie et aussi vérifier si parmi elles, il n’y a pas de personnes qui ont commis des infractions non éligibles pour la loi portant amnistie».
Marie-Louise Balagiozi a également souhaité que des victimes puissent bénéficier d’une indemnisation.
Votée début février dernier à l’Assemblée nationale, la loi sur l’amnistie couvre les faits insurrectionnels, faits de guerre et infractions politiques commis entre le 18 février 2006 et le 20 décembre 2013.
Après son adoption, les envoyés spéciaux de la communauté internationale pour la RDC ont salué une loi «historique» qui constitue, selon eux, un pas dans la bonne direction.
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