La Coalition politique «Sauvons la RDC» affirme avoir déjà récolté 12 000 signatures dans le cadre de sa campagne pour réclamer la démission de l’abbé Apollinaire Malu-Malu, président de la Commission électorale nationale indépendante (Ceni). Au cours d’un point de presse lundi 3 mars à Kinshasa, le coordonnateur de cette plate-forme, le député Martin Fayulu, a dénoncé l’interpellation dont ses collaborateurs et lui avaient fait l’objet de la part de la police il ya trois semaines. Quelques 300 signatures avaient été confisquées par les forces de l’ordre à cette occasion, a-t-il affirmé. Le député Fayulu promet que l’opération va s’étendre dans d’autres provinces du pays.
«Nous continuions la campagne. Elle a été lancée au Nord-Kivu le vendredi 29 février, et elle sera lancée simultanément au Katanga, au Sud-Kivu et au Bas-Congo demain. À l’extérieur du pays, la signature de la pétition a déjà commencé en Afrique du Sud, en Europe et aux Etats-Unis», a-t-il révélé.
Martin Fayulu invite «tous les patriotes» à s’impliquer dans ce combat car seuls «des Congolais et des Congolaises qui osent changerons ce système avilissant».
«Ensemble, menons le combat de la Ceni pour que les générations futures soient fier de nous», a-t-il appelé.
«A un moment donné», affirme l’opposant politique, la plateforme «Sauvons la RDC» ira voir l’abbé Malu-Malu pour lui dire de quitter la présidence de la Ceni conformément à la volonté du peuple exprimée dans les signatures qui seront recueillies.
La plate-forme «Sauvons le Congo» accuse l’abbé Malu-Malu d’être inféodé au pouvoir actuel. Le prélat catholique avait dirigé l’ancienne commission électorale indépendante (Cei) lors de l’élection présidentielle de 2006 remportée au second tour par Joseph Kabila.
Alors qu’ils recueillaient des signatures le 24 février dernier au rond-point Ngaba, à Kinshasa, le député Martin Fayulu et ses collaborateurs ont été interpellés par la police, avant d’être relâchés quelques heures plus tard.
La police avait parlé de simple contact alors que les collègues du député avaient dénoncé une privation de la liberté de ces gens.
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