Les viols sur les mineures deviennent de plus en plus courants à Faradje(Province Orientale). La vice-présidente de l’association des mamans de ce territoire, Elodie Kayombako, a dénoncé, jeudi 27 février, ces pratiques qui corrompent les mœurs. Selon elle, la recrudescence de grossesses indésirables, de maternités et de mariages précoces, l’abandon des études, et la débauches juvéniles en sont la conséquence.
Les jeunes les plus concernés sont ceux dont l’âge varie entre quatorze et dix-sept ans.
Ces actes sexuels sont parfois pratiqués à ciel ouvert et sans restriction. Et certains cas seraient encouragés par les parents, selon les sources locales.
L’association des mères de Faradje plaide pour l’installation d’un tribunal pour enfant afin de sanctionner le coupable et ainsi, stopper l’élan que prend l’immoralité dans leur territoire:
«Comme c’est un milieu ou la population ignore [la législation en la matière], il y a des cas [de viols] qui sont arrangés à l’amiable, parce qu’ils savent que si on dénonce vite en justice de tels cas ils peuvent perdre. Or ça ne corrige pas nos enfants », a indiqué la vice-présidente de cette association.
Elodie Kayombako a indiqué que certaines filles quittent elles-mêmes leurs familles pour suivre leurs violeurs, parmi lesquels on compte d’autres mineurs, des enseignants et des autorités locales.
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