Quatre-vingt-dix cas de décès dus au paludisme ont été enregistrés en deux mois dans la zone de santé de Lulingu, une localité située à près de 100 Kilomètres de Shabunda. Le superviseur chargé du développement communautaire de cette zone de santé du Sud-Kivu, Valentin Amisi a annoncé vendredi 15 novembre à la presse que le paludisme a atteint cinq cent quarante personnes pendant cette période.
Valentin Amisi estime que l’absence de la prise en charge médicale gratuite des malades est à la base de cette situation. Il estime que cette prise en charge est importante car les parents d’enfants malades n’ont pas de revenus nécessaires pour faire soigner leurs progénitures dans les centres de santé.
C’est d’ailleurs à cause de ce manque de prise en charge gratuite que des responsables des structures sanitaires ont affirmé que la mortalité infantile s’accroit du jour au jour dans cette localité, sans avancer de chiffres.
Parmi d’autres facteurs, Valentin Amisi évoque aussi le manque de médicaments dans les centres de santé de cette localité.
Il ajoute que la chambre froide de conservation de médicaments de cette zone de santé est aussi en mauvais état.
Pour sa part, le président de la société civile locale à Lulingu a indiqué que l’inspection provinciale de la santé a cessé d’approvisionner cette zone de santé en médicaments depuis plus d’une année.
Cette information est confirmée par les responsables des structures sanitaires de cette zone de santé.
Mais des sources locales affirment que la localité de Lulingu n’a pas bénéficié de mesures préventives contre le paludisme depuis que les miliciens Raia Mutomboki l’occupent en 2010.
La société civile locale a interpellé l’autorité administrative de Shabunda pour sauver la vie de ces populations.
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