Près de deux cents combattants du M23 délogés des collines de Runyonyi et Chanzu dans l’est de la RDC, mardi 5 novembre, ont trouvé refuge au Rwanda et en Ouganda, indiquent des sources concordantes dans la région. Le porte-parole de l’armée au Nord-Kivu, le Colonel Olivier Hamuli confirme que plusieurs rebelles défaits se trouvent sur les territoires ougandais et rwandais, sans indiquer leur nombre.
« C’est à la suite des bombardements intenses et de l’assaut mené par les FARDC qu’ils ont pu décrocher. C’est ainsi qu’ils se sont dirigés dans le parc national des Virunga, les uns vers le Rwanda et les autres vers l’Ouganda », explique le colonel Hamuli.
D’après lui, les militaires consolident les positions conquises et de font le « reconditionnement » des troupes fatiguées après l’offensive lancée il y a une dizaine de jours contre le M23. C’est à la suite de cette offensive que les militaires congolais ont repris le contrôle des localités occupées par la rébellion depuis plus d’une année.
Interrogé sur le bilan de cette offensive, le colonel Hamuli affirme sans donner de chiffres que des officiers supérieurs du M23 ont été tués lors des combats.
Il indique également que toutes les recrues du M23 qui suivaient une formation militaire à Chanzu ont été récupérées par les FARDC.
Le porte-parole de l’armée congolaise au Nord-Kivu fait également état des capturés et d’anciens militaires congolais qui ont refusé d’accompagner les autres combattants du M23 au Rwanda ou en Ouganda.
Lire aussi : RDC: l’armée a conquis les tout derniers bastions du M23
Appel à la vigilance
Après la victoire de l’armée congolaise sur les rebelles du M23, la société civile du Nord-Kivu, la coalition des partis politiques de l’opposition de cette province ainsi que le Conseil provincial de la jeunesse demandent aux FARDC de rester vigilants.
Pour Thomas D’Aquin Mwiiti, président de la société civile du Nord-Kivu, les combattants du M23 tenteraient de se réorganiser à partir des territoires voisins.
« Il y a le général rwandais qui est en train de se réorganiser avec plus ou moins 300 militaires aguerris de l’armée rwandaise. Tous ces éléments nous poussent à ne pas tellement chanter la victoire. Mais, plutôt interpeller les uns et les autres pour que nos FARDC ne soient pas distraits pour dire : rentrons dans la danse », rapporte-t-il.
Thomas D’Aquin Mwiiti ajoute qu’il faudrait maintenant traquer les autres groupes armés étrangers et les groupes armés nationaux.
Lire aussi sur radiookapi.net: