Le M23 annonce la fin de sa rébellion en RDC

Le M23 se dirgeant ce dimanche 9 décembre vers la salle de conférence de Munyonyo à Kampala/ Photo Innocent Olenga-Radio Okapi.

Le Mouvement du 23 mars (M23) met fin à sa rébellion conformément aux recommandations des pourparlers de Kampala. Dans un communiqué signé mardi 5 novembre par son président Bertrand Bisimwa, la direction du M23 affirme vouloir «poursuivre par des moyens purement politiques la recherche des solutions aux causes profondes qui ont présidé à sa création».

Cette déclaration publique intervient quelques heures après la déroute des combattants du M23 de deux dernières collines de Chanzu et Runyonyi où ils s’étaient retranchés à la lisière du Rwanda et de l’Ouganda sous les feux de l’armée loyaliste appuyée par les casques bleus de la Monusco.

Bertrand Bisimwa a appelé le chef d’Etat-major et les commandants des grandes unités du M23 de «préparer les hommes des troupes au processus de désarmement, démobilisation et réinsertion sociale dont les modalités sont à convenir avec le gouvernement de la RDC».

Julien Paluku: «Le M23 est arrivé sa fin»

Le gouverneur du Nord-Kivu, Julien Paluku a estimé mardi que «le M23 est arrivé à sa fin». Les FARDC pourchassent les rebelles qui ont pris la direction du parc national des Virunga en vue de trouver refuge dans les pays voisins, a-t-il indiqué :

«Le commandement militaire basé à Chanzu et à Runyonyi nous signale qu’il y a deux colonnes des éléments du M23, une, en direction du Rwanda et une autre en direction de l’Ouganda. A la tête de deux colonnes, il y a Innocent Kayna et Sultani Makenga lui-même. Donc, dans les heures qui suivent nous révélerons par où ils sont arrivés, dans quel pays et qu’est ce qu’ils y feront et quelle est la réaction surtout des pays qui sont appelés à les accueillir.

Pour Julien Paluku, après la victoire militaire, il faut maintenant gagner la bataille de la paix, en réconciliant les populations du Nord-Kivu, divisées par des guerres.

Avant quitter Chanzu et Runyonyi, les rebelles ont incendié deux dépôts d’armements et les 42 véhicules qu’ils avaient pillés en novembre de l’année dernière lors de leur entrée à Goma, chef-lieu du Nord-Kivu.

Dans le cadre de leur mission de protection des civils, des hommes de la brigade d’intervention de la Monusco sont entrés en action lundi soir en tirant au mortier sur le dernier réduit rebelle après la chute d’obus sur la localité congolaise de Bunagana.

Le chef de la Monusco, Martin Kobler, a exprimé sa profonde préoccupation suite à la poursuite des actes de violence dans l’Est de la RDC. Dans une déclaration, il a appelé le M23 à « respecter ce qui a été convenu et à déclarer la fin de la rébellion ».

Martin Kobler a, par ailleurs, lancé une mise en garde contre les groupes armés notamment les Forces démocratiques pour la libération du Rwanda (FDLR) qui seraient tentés d’exploiter la situation sécuritaire fragile dans le Nord-Kivu.

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