Plus de vingt mille déplacés de guerre qui ont trouvé refuge dans le village de Lagabo, à 30 kilomètres de Bunia (Province Orientale) ne veulent pas retourner dans leurs villages. Leur président, Crysante Akobi, a déclaré, lundi 4 novembre, que les conditions sécuritaires ne sont pas encore réunies pour garantir leur retour. Sur proposition du gouverneur, le commissaire intérimaire de district de l’Ituri, Fataki Adroma avait appelé samedi tous ces déplacés à rentrer dans leurs villages respectifs.
Ces déplacés avaient fui, il y a deux mois, des combats entre les FARDC et les miliciens FRPI de Cobra Matata.
Ils ont indiqué que ces affrontements entre les FARDC et les miliciens de FRPI de Cobra Matata ont lieu tout le temps aux alentours du village de Gety et qu’il serait trop tôt pour eux de rentrer dans leurs villages.
« Dans certains coins, des jeunes gens sont traqués par des militaires. Ils sont assimilés aux miliciens de la FRPI. Des militaires interdisent aux gens d’aller au champ. Maintenant il est très tôt de demander aux gens de rentrer », a affirmé le président de ces déplacés, Crysante Akobi.
Mais le commissaire intérimaire du district de l’Ituri, Fataki Adroma, a assuré que le gouvernement de la Province Orientale s’est engagé à réhabiliter des infrastructures scolaires, à doter des élèves d’objets classiques et des enseignants du matériel didactique pour que les déplacés rentrent dans leurs villages.
« Nous allons accompagner leur retour avec les militaires de l’armée et la police, nous allons instruire tout service de sécurité pour que chacun se comporte en conséquence », a ajouté Fataki Adroma.
Pendant ce temps, des sources locales affirment que de nouveaux affrontements ont été signalés lundi 4 novembre entre les FARDC et les miliciens de la FRPI dans le village de Batumbi, situé à environ 7 kilomètres au Sud-Ouest de Gety-Etat, chef-lieu de la collectivité des Walendu-Bindi.
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