Nord-Kivu: retour progressif des déplacés à Bunagana

Bunagana, Nord Kivu, le 23 mai 2012, les casques bleus indiens de la Monusco avec leur blindé dans la cité de Bunagana avant sa chute entre les mains des mutins du M23. © MONUSCO/Sylvain Liechti

Les Forces armées de la RDC tiennent toujours ce jeudi 31 octobre matin en étau le triangle Chanzu, Mbuzi et Runyonyi, des collines situées au Sud de Bunagana et où se sont retranchés les combattants du M23. La veille, la population déplacée de Bunagana a commencé à regagner la cité.

Les FARDC ont pilonné mercredi les collines de Chanzu, Mbuzi et de Runyonyi pour y déloger les rebelles.

A Bunagana, les populations civiles qui avaient les combats sont retournées sur place dans la soirée après la reprise de cette cité par les forces loyales.

Des scènes de liesses ont eu lieu toute la soirée de mercredi, d’après des sources dans cette cité, située à la frontière ougandaise. Elle était considérée comme le fief politique et économique de la rébellion.

Les militaires congolais ont pris le contrôle de Bunagana en début d’après-midi sans opposition des rebelles du M23, selon des témoins.

Le porte-parole militaire au Nord-Kivu, le colonel Olivier Hamuli appelle à cette occasion les rebelles, qui résistent encore, à déposer les armes et à se rendre à l’armée régulière.

Les rebelles du M23 occupaient cette cité frontalière depuis juillet 2012, à l’issu de combats qui les avaient opposés aux FARDC.

Les sites de déplacés se vident

Par ailleurs, un mouvement de retour spontané des déplacés vers les villages du territoire de Nyiragongo est observé, deux jours après la reprise, par les FARDC de l’ensemble de ce territoire du Nord-Kivu.

Tous les sites occupés spontanément par des déplacés, comme les écoles et églises de Kanyarutshinya, 10 kms au nord de Goma, sont vides. Jusqu’au au 28 octobre, ces sites comptaient près de cinq mille ménages, selon le récent rapport de OCHA.

Dans cette région, seules quelques centaines des déplacés des villages Mutaho, Kisheke, Munzoga, Mugerwa et Kabwato, situés à la lisière du parc national des Virunga, dans le groupement Kibati, restent encore dans leurs sites en attendant une stabilisation complète de leurs villages.

Un millier d’autres personnes, qui fuyaient vers le Rwanda voisin, sont également retournées. Cependant, ces déplacés sont confrontés à la destruction de leurs maisons et récoltes dans cette zone sortie de la guerre, affirment des mêmes locales.

D’autres déplacés quittent progressivement les sites de Mugunga et Lac Vert autour de Goma. Pour ce dernier cas, le service provincial de la protection civile parle d’un retour “planifié” avec les humanitaires

Lire aussi sur radiookapi.net: