Dans un communiqué ce lundi 4 novembre, la rébellion du M23 annonce qu’elle est prête à signer l’accord de paix avec le gouvernement congolais proposé par la médiation ougandaise le dimanche 3 novembre à Kampala. Le mouvement rebelle précise qu’il est disposé à signer cet accord sans condition et à tout moment que le facilitateur du dialogue en programmera la cérémonie «étant donné que cet accord reste l’expression de la volonté de toutes les parties au dialogue».
Les pourparlers de Kampala entre Kinshasa et le M23 avaient été suspendus le 20 octobre dernier, les deux parties n’ayant pas trouvé de compromis sur certains points de la propositon finale de la facilitation.
Il s’agit notamment de la question d’amnistie des rebelles et leur réintégration dans l’armée. Kinshasa refuse d’amnistier les auteurs de graves crimes comme les crimes de guerre et contre l’humanité mais se dit plutôt prêt pour un traitement du dossier au cas par cas.
Mais le 2 novembre dernier, le ministre des Affaires étrangères de la RDC, Raymond Tshibanda, qui conduit la délégation gouvernementale à ces discussions est retourné dans la capitale ougandaise.
Ce retour du chef de la diplomatie congolaise à la table de négociations est intervenu alors que l’armée congolaise a repris la quasi-totalité des positions tenues par les rebelles du M23 dans l’Est de la RDC.
Malgré cette victoire militaire, le chef de l’Etat congolais a expliqué au cours d’une adresse à la nation que les efforts politiques et diplomatiques pour rétablir une paix durable dans cette partie du pays devaient se poursuivre.
De son côté, Bertrand Bisimwa, le président du M23 a ordonné le dimanche 3 novembre la « cessation immédiate des hostilités » contre les Forces armées de la République démocratique du Congo, invitant tous les combattants de son mouvement à s’abstenir de tout acte ou comportement contraire à l’ordre donné.
Mais au lendemain de cette annonce, les combats entre l’armée congolaise et les rebelles ont repris. Le M23 a pilonné la cité de Bunagana, faisant au moins six morts et dix blessés parmi les civils.
De son côté, le porte-parole de la rébellion accuse l’armée régulière d’avoir attaqué à l’arme lourde les positions de son mouvement.
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