Le chef de la Monusco, Martin Kobler, a déclaré ce lundi 28 octobre que la mission onusienne n’accepterait plus la présence des groupes armés à côté de ses bases. En compagnie du gouverneur du Nord-Kivu, il a visité les localités de Kiwanja et Rutshuru-centre reprises le dimanche par les militaires congolais, appuyés par la Monusco, des mains des rebelles du M23.
« Jusqu’à maintenant, on avait ici des casques bleus qui ont eu une certaine cohabitation avec le M23. Je suis arrivé ici il y a deux mois et demi et le M23 était là dans ce bâtiment, c’est la cohabitation. C’est la fin de la cohabitation maintenant avec les groupes rebelles », a déclaré Martin Kobler.
Le chef de la Monusco s’est réjoui de voir « les yeux heureux de la population » et de sentir qu’elle est contente après le départ du M23.
Interrogé sur les appréhensions de la population qui craint un éventuel retrait des FARDC des positions qu’elles ont conquises ce week-end, il a assuré que cela ne se produira pas.
Depuis la reprise des combats entre les rebelles du M23 et les militaires congolais le vendredi 25 octobre dernier, les FARDC ont repris le contrôle de Kibumba, Kiwanja, Rutshuru-centre et Rumangabo occupés par les rebelles depuis plus d’une année.
Des sources locales rapportent que le M23 a délaissé d’autres localités du territoire Rutshuru qu’il contrôlait. Il s’agit notamment de Rubare, Kako, Kalengera, Biruma, Tchengerero et Katalé.
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