Nord-Kivu : Martin Kobler condamne de graves violations des droits de l’homme à Masisi

Martin Kobler, représentant spécial du secrétaire général de l’Onu pour la RDC le 28/08/2013 à Kinshasa, lors de la conférence de l’Onu. Radio Okapi/Ph. John Bompengo

Au moins trente-quatre civils, dont vingt enfants, ont été tués « avec une extrême violence » par des miliciens Mayi-Mayi Cheka dans plusieurs villages du territoire de Masisi (Nord-Kivu), ces dernières semaines au cours des différentes attaques. Dans un communiqué rendu public samedi 26 octobre, le chef de la Monusco, Martin Kobler condamne ces « graves violations des droits de l’homme ».

Selon le même document, des enquêtes conduites par la Monusco permettent de confirmer des exécutions extra-judiciaires massives de civils, particulièrement d’enfants, âgés entre 6 mois et 17 ans, ainsi que d’autres violations graves des droits de l’homme.

Ces violations pourraient constituer des crimes de droit international, notamment des crimes contre l’humanité, ajoute la même source.

« La Monusco condamne dans les termes les plus vifs les multiples attaques menées contre des civils par des éléments du groupe armé Mayi-Mayi Cheka, dans certains cas en collaboration avec des combattants Raïa Mutomboki », a affirmé Martin Kobler.

Il a indiqué que « ces atrocités sont inimaginables et en contradiction avec les valeurs prônées par l’humanité et ne peuvent en aucun cas demeurer impunis ».

« J’exhorte les Mayi-Mayi Cheka à immédiatement abandonner les armes et à arrêter de manipuler les diverses ethnies pour des intérêts personnelles », a ajouté le patron de la Mission onusienne en RDC.

Vendredi 27 septembre dernier, des miliciens Maï-Maï Cheka, en collaboration avec des combattants Raïa Mutomboki, ont notamment attaqué le village de Lwibo et ont tué au moins 16 personnes, dont 14 enfants, et ont aussi brûlé et détruit 185 maisons.

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