Revue de presse du mardi 27 août 2013
La Prospérité titre ce mardi sur les déclarations de l’opposant Clément Kanku qui refuse de donner « un chèque en blanc à Joseph Kabila » au sujet des concertations nationales. Le président du Mouvement pour le renouveau invite l’opposition à la vigilance.
Pour Clément Kanku, le dialogue est, certes, nécessaire pour atteindre la cohésion nationale mais, affirme-t-il, il ne doit pas se traduire en une quelconque « compromission ».
La ligne rouge à ne pas dépasser, souligne l’opposant cité par le journal, est de faire échec à toute tentative de révision constitutionnelle.
Au sujet de la tenue des Concertations nationales, Clément Kanku exhorte les opposants à ne pas céder sur les acquis du comité préparatoire, en s’assurant de garde-fous, pour que les choses se passent telles que convenues au Palais du peuple.
Revenant sur le consensus admis comme mode de décision, il appelle ses pairs de l’opposition à placer des garde-fous, pour ne pas se retrouver dans un marché des dupes. « Cette Majorité nous a montré à plusieurs reprises qu’elle avait plus d’un tour de passe dans ses manches », a-t-il prévenu.
Au sujet de l’opposabilité de décision, écrit encore le journal, le président du MR soutient que cette question est d’autant plus essentielle que cela va du suivi des recommandations et résolutions de ces assises. Le seul moyen, pense-t-il, de garantir le sérieux de ces travaux, c’est l’opposabilité et l’engagement du Chef de l’Etat à faire appliquer les résolutions ou recommandations par les institutions de la République.
Dans son éditorial, Forum des As revient également sur les concertations nationales. Le journal s’interroge sur la date d’ouverture de ces assises.
Dans les rues de la capitale congolaise, écrit l’éditorialiste du journal, certains ironisent pour comparer ce grand rendez-vous national avec l’avènement de Jésus. On n’en connait ni l’heure ni le jour ni les circonstances.
Entre-temps, analyse le confrère, dans Kinshasa profond, l’intérêt semble céder la place au désintéressement. Nombreux sont des Kinois qui n’accordent plus la moindre attention à cette rencontre nationale.
Doit-on vite soutenir la thèse d’un blocage à quelque niveau ? Existe-t-il encore des préalables à remplir avant la convocation effective des travaux ?, s’interroge le journal pour conclure l’édito.
De son côté, l’Avenir titre sur les obus qui sont tombés sur la ville de Goma la semaine dernière lors de la reprise des combats entre FARDC et rebelles du M23.
Citant le porte-parole du gouvernement Lambert Mende, le quotidien indique que le plus grand nombre des tirs à la roquette provenaient du territoire de la République du Rwanda, plus précisément des localités de Mukamira et de Rugero dans le district frontalier de Rubavu et de la localité de de Mahuku.
Pour l’Avenir, il ne peut que s’agir du crime de guerre au regard du droit international. Une situation qui doit interpeller non seulement les Nations Unies, mais aussi la CPI, commente le quotidien.