Le prévenu Ngolela alias Ntumba Bea Jean, un bandit de renom, a été doublement condamné. Il a écopé d’une peine de mort pour association de malfaiteurs et autres. Sa deuxième peine est de dix ans de prison ferme pour désertion en temps de guerre et en temps de paix. Douze autres militaires et policiers, qui ont comparu comme des complice, ont également été condamnés à mort, dans un arrêt prononcé mardi 6 août par la cour militaire de Tshikapa (Kasaï-Occidental).
Un autre prévenu, ancien commandant de district de la Police nationale congolaise (PNC) de Tshikapa, Paluku Makibuisi, et deux autres personnes ont été acquittées. Parmi les bénéficiaires de l’acquittement, on retrouve aussi trois opérateurs économiques du secteur du diamant accusés de blanchiment des capitaux.
La cour a jugé insuffisante les preuves présentées par le ministère Public. Elle a mis à la charge de l’Etat congolais, la réparation des préjudices subis par toutes les parties civiles.
Cette décision a été rejetée par l’avocat de l’Etat congolais. Selon lui, la cour n’a pas suivi l’esprit de son réquisitoire. Il compte faire appel pour obtenir sa condamnation.
Sur place, la population de la ville de Tshikapa, victime des actes criminels de Ngolela et sa bande, se dit déçue par la décision de la cour.
Paluku Makibuisi et sa bande ont été accusés pour association des malfaiteurs, meurtres et tentative de meurtres, mais aussi d’être le commanditaire des crimes organisés à Kinshasa en 2000. Selon la société civile, quatre cents personnes avaient été tuées. Plus de 10 familles se sont constituées en partie civile.