Des hommes, femmes et enfants appartenant à la secte religieuse Kitawala ont manifesté sans aucun vêtement mercredi 10 juillet dans le territoire de Bokungu (Equateur) pour réclamer « la libération du Congo ». Sortis des forêts où ils ont l’habitude de se cacher, ces familles se sont relayées toute la journée dans une « lutte de libération » qui, selon eux, va partir de ce territoire pour gagner le reste du pays.
Prévenu, le nouvel administrateur du territoire de Bokungu, Daniel Litshuaka, a affirmé son impuissance à répondre à cette revendication.
« On leur a demandé qu’est-ce qu’ils revendiquent, qu’est-ce qu’ils cherchent, ils m’ont répondu qu’ils veulent libérer le Congo à partir du territoire de Bokungu. Depuis la période des élections en 2011, le pouvoir leur avait donné des promesses qu’il n’a jamais réalisées. J’ai communiqué à ma hiérarchie à Boende et à Mbandaka », a-t-il affirmé.
Le Kitawala est un mouvement politico-religieux implanté dans la province de l’Équateur depuis l’époque coloniale.
Ces adeptes, les Kitawalistes, sont localisés dans les concessions du Parc de la Salonga et de la Réserve de la Lomako, aux confins des territoires de Bokungu et de Befale.
Ils vivent de la pêche, la chasse et l’agriculture. Mais souvent, ils sortent de la forêt pour troquer leurs produits.
Le leader des Kitawalistes a été identifié comme un démobilisé de l’armée, lui-même ancien adepte de la secte Nzambe ya Bonkoko localisé à Ilema, dans la périphérie de Mbandaka, et dont le Gourou est aux arrêts.
Lire aussi sur radiookapi.net: