Equateur : les FARDC menacent de déloger les populations vivant dans le parc de la Salonga

Le Parc national de la Salonga, Equateur, RDC (www.google.fr)Le Parc national de la Salonga, Equateur, RDC (www.google.fr)

Le Parc national de la Salonga, Equateur, RDC (www.google.fr)

La secte religieuse Kitawala et la communauté Yaelima qui vivent à l’intérieur des limites du Parc de la Salonga sont sommées de quitter ce site. Annonce faite jeudi 15 mars à Radio Okapi par le commandant de la 3e région militaire des Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC), le colonel Albert Ngase qui mène l’opération anti-braconnage dans cette réserve.

Les adeptes Kitawalistes estimés aujourd’hui à seize mille occupent le bloc-nord du parc et la communauté Yaelima se retrouvent dans le bloc-sud du parc, précise le colonel Albert Ngase.

Pour lui, ces Kitawalistes doivent être délogés :

«Ils font le braconnage. Ils sont en train de détruire la faune et la flore. Ce sont des gens qui sont là en situation irrégulière», a affirmé le colonel Albert Ngase.

Il préconise avant tout des négociations avec le commissaire de district de la Tshuapa pour arrêter des modalités pratiques en vue d’éviter des casses.

En ce qui concerne les autochtones Yaelima qui vivent dans le bloc-sud depuis des siècles, la question sera examinée autrement, poursuit le colonel Albert Ngase.

Selon lui, cette communauté ne consomme pas de Bonobo, espèce protégée, et ne s’adonne pas non plus au commerce des défenses d’éléphant, principaux spécimen du Parc de la Salonga.

A la création de ce parc en 1956 par décret du Roi Léopold II, les populations qui se trouvaient à l’intérieur de ce site ont été délocalisées. En 1970, l’ordonnance du Président Mobutu va l’agrandir, portant sa superficie à 36 000 kilomètres carrés.

D’autres villages avaient aussi été délocalisés mais la secte religieuse Kitawala, fuyant l’autorité de l’Etat, s’est infiltrée dans le bloc-nord du parc.

Notons que ce parc est le plus grand en Afrique par sa superficie et le deuxième au monde après le Parc Tumacane du Brésil. Il a été déclaré depuis 1984 patrimoine universel de l’humanité par l’UNESCO.

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