Monkoto: rebelles du MLIA et braconniers sèment la terreur au parc de la Salonga


Une vue partielle du parc de la Salonga, (photo xpder003.skyrock.com)

La situation sécuritaire au parc national de la Salonga, en territoire de Monkoto, à l’Equateur, se détériore de plus en plus avec la présence des braconniers et des rebelles du MLIA (Mouvement de libération indépendante et alliés) qui y ont trouvé refuge, selon plusieurs sources concordantes, y compris les sources administratives locales.

Ces rebelles et ces braconniers se comportent au parc de la Salonga comme dans une jungle.

Ils y font la loi et n’hésitent pas à tuer des civils, rapportent quelques ONG qui opèrent encore dans cette région.

Après leur débâcle à Dongo et à Mbandaka en mai dernier, des rebelles de MLIA ont trouvé refuge dans cette réserve où ils sont allés grossir les rangs des braconniers.

Munis d’armes de guerre, ils se livrent à toutes sortes de trafic et tuent des personnes qu’ils croisent sur le chemin.

Leurs dernières victimes, sont quatre personnes qu’ils ont massacrées dont un comptable d’Etat de Monkoto, selon les sources qui ne précisent pas les circonstances de ces crimes.

Et à cause de l’insécurité entretenue par ces hors-la-loi, les opérations de vaccination des enfants n’ont pu avoir lieu.

Presque toutes les ONG qui travaillent dans ce territoire ont également abandonné leurs activités.

L’assistance humanitaire du PAM et de la FAO n’y arrive pas non plus.

Le commissaire du district de la Tshwapa, Willy Iseko, confirme l’existence de l’insécurité persistante au parc de la Salonga et souligne que la situation date de quelques mois déjà.

Rien n’est fait, dit-il, pour restaurer l’autorité de l’Etat dans cette réserve située à cheval entre les provinces du Kasaï-Occidental, de Bandundu et de sa province de l’Equateur.

La même source dit avoir saisi plusieurs fois les autorités hiérarchiques. Aucune réaction, d’après lui.

Et dans l’entre-temps, la situation se détériore au jour le jour.

Allégation que confirment différents services publics locaux.

Aux dernières nouvelles,  les autorités sécuritaires annoncent l’arrestation de cinq braconniers par la police à Monkoto.

Mais, faute de moyen de transport, elles ne savent pas les acheminer à Boende.

D’où l’appel de ces autorités à l’assistance de la Monusco.