Une journée ville morte a été observée dans les localités d’Oïcha et Mbau à Beni, depuis samedi 25 mai dans la matinée. Les boutiques, les magasins, les écoles et les échoppes étaient fermés. La population a respecté l’appel à l’observance de trois journées ville morte, lancé par la société civile du territoire de Beni. Celle-ci proteste contre la recrudescence des enlèvements dans ces localités de la province du Nord-Kivu. Selon elle, 160 personnes ont été enlevées depuis le début de l’année.
Selon le président de la société civile de Beni, Teddy Kataliko, les hommes armés sont responsables de ces enlèvements. Ils sont également coupables du meurtre de plusieurs civils depuis le début de cette année à Oïcha et Mbau, situées respectivement à 30 et 20 Km au Nord-Est de la ville de Beni.
La société civile locale appelle les autorités congolaises à plus d’engagement dans la sécurisation de la population. Elle a demandé au gouvernement de lancer une opération militaire de grande envergure pour neutraliser tous les groupes armés dans la région. Cela permettra le rétablissement de l’autorité de l’état, a indiqué Teddy Kataliko.
Pour lui, il s’agit d’une situation inacceptable qui mérite une réaction urgente du gouvernement congolais et de la communauté internationale.
Certains notables de la région ayant requis l’anonymat ont accusé aussi le gouvernement congolais de laxisme dans la protection des populations civiles et leurs biens.
Le gouverneur du Nord Kivu, Julien Paluku, a affirmé que la réaction de la société civile est prise en compte et il a indiqué que le gouvernement central travaille déjà sur ce dossier.
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