Le procès qui oppose le ministère public au commandant second du 43e bataillon des FARDC basé à Mitwaba au Katanga, le capitaine Guisha Matone et de quatre de ses gardes du corps a débuté jeudi 25 avril au tribunal militaire, garnison de kipushi. Les militaires sont poursuivis pour crime de guerre. Ils auraient exécuté sommairement quatorze présumés Mai-mai au mois de Juillet de l’année dernière.
Cette première audience a été consacrée à l’identification des parties.
Les militaires avaient été arrêtés et transférés à la prison de Kipushi, accusés d’avoir tué des miliciens Mai-Mai. Ceux-ci avaient attaqué la mine de cassitérite, près du village Dilenge et tué trois militaires en Juin dernier. Selon des témoignages recueillis sur place, il s’agissait des gardes de corps du capitaine Guisha Matone qui exploitaient la cassitérite pour son compte.
Le capitaine Guisha avait alors organisé une offensive pendant laquelle il avait arrêté quatorze personnes présumées Mai-Mai au village de Dilenge, et les avait acheminés à Mitwaba.
Le 2 juillet, la cité de Mitwaba a été attaquée par des Mai-Mai. Le commandant second du 43e bataillon des FARDC conduit les quatorze personnes arrêtées à 17 Km de Mitwaba, sur la route allant vers Manono. C’est là ou les victimes auraient été sommairement exécutées et leurs corps enterrés dans une fosse commune.
Le 11 juillet, une commission d’enquête venue de Lubumbashi s’est rendue à Mitwaba. Les corps des victimes sont exhumés et enterrés dignement.
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