En République démocratique du Congo, le Katangais Gabriel Kyungu wa Kumwanza, président de l’Union des nationalistes fédéralistes congolais (l’Unafec), suspend les activités de la jeunesse de son parti pour plus de trois mois. Cette structure est accusée d’attiser la haine tribale et de prôner un discours sécessionniste.
Des témoins à Kasumbalesa, au Katanga (sud-est de la RDC), affirment que la jeunesse de l’Unafec est devenue une milice. Elle se substituerait aux pouvoirs publics, érigeant des tribunaux et percevant différentes taxes.
Il y a quelques mois, des jeunes de l’Unafec avaient molesté un avocat et un magistrat à Kipushi. Des faits pour lesquels le chef du parti, également président de l’assemblée provinciale, Gabriel Kyungu wa Kumwanza, avait répondu avoir déboursé environ 1 000 dollars pour la réparation du pare-brise cassé au cours de ces incidents.
Certains habitants du Katanga attribuent également à l’Unafec des appels à la haine tribale. Excédé sans doute, aussi interpellé par les différentes institutions durant un récent séjour à Kinshasa, Gabriel Kyungu wa Kumwanza vient de décider la suspension jusqu’au 30 juin des activités de la jeunesse de son parti. « Le temps de remettre de l’ordre », nous a-t-il expliqué au téléphone. Selon Gabriel Kyungu, il n’est pas impossible que la Junafec (jeunesse de l’Unafec) ait été infiltrée. Lu sur rfi.fr