Revue de presse du mardi 19 février 2013
Après l’échec des pourparlers de Kampala, le dialogue national promis par le chef de l’Etat Congolais est devenu une nécessité pour mettre fin à la crise politique et sécuritaire qui sévit dans l’Est du pays, écrit Le Potentiel en une. Le journal recommande que les acteurs politiques Congolais surmontent leurs divergences et fassent preuve de cohésion et d’entente pour favoriser la tenue de ces assises. Le peuple Congolais a tellement tant souffert qu’il attend un sursaut d’orgueil national de leur part, estime le journal.
Au lieu de rejeter l’offre de paix proposée par le président de la République, l’opposition devra plutôt -dans le cadre de ces échanges- saisir l’occasion de jouer pleinement son rôle de contre-pouvoir, essentiel en démocratie, car son but n’est pas seulement de critiquer le pouvoir, mais faire aussi des propositions pour le bien-être du gouvernement et du peuple congolais, conseille Le Potentiel.
Sur ce dialogue national, Forum des As livre la recette du MSR, un parti de la majorité présidentielle. Pour le MSR, ces assises ne doivent être ni une prime à la guerre, ni une foire politique, rapporte Forum des As. Ce parti estime que le dialogue national doit se tenir dans un cadre institutionnel et à Kinshasa. La coprésidence doit être assurée par les présidents de deux chambres du Parlement.
Le MSR souligne que ce dialogue devra mettre autour d’une même table la Majorité et l’Opposition politique représentée dans les institutions. Au bas mot, le MSR rappelle que l’approche proposée par Joseph Kabila est une démarche institutionnelle, rapporte le journal.
La Prospérité : « La signature de l’accord-cadre confirmée ! »
La Prospérité titre sur la pacification de la région des Grands Lacs et parle d’un tournant décisif pour la région des Grands Lacs et, singulièrement la RDC. L’option est levée par les Nations Unies qui viennent d’annoncer la signature de l’accord de paix sur le conflit en RDC. La date du 24 février prochain est retenue pour ce faire, rapporte le journal. Ban Ki-moon, Secrétaire général de l’ONU, aurait réussi à dégager un consensus entre les chefs d’Etats de la région. Il a exprimé son intention de se rendre lui-même dans la capitale éthiopienne pour l’occasion, renseigne La Prospérité.
La Prospérité indique également les chefs d’Etats concernés auraient également confirmé leur présence ou celle de leurs représentants habilités à signer cet accord-cadre. Tout porte à croire que cette fois-ci serait la bonne, ajoute le quotidien. Le problème de procédure qui a retardé la signature dudit accord aurait été résolu.
Le journal rappelle que ce plan régional de paix vise à pacifier l’Est de la RDC en proie aux groupes armés locaux et étrangers. Pour assurer la paix dans la sous-région, le topo de Nations Unies prévoit que les pays de la région respectent, chacun, la souveraineté de ses voisins. Les signataires de cet accord sont connus. Il s’agit de la RDC, du Rwanda, de l’Ouganda, du Burundi, de l’Angola, du Congo-Brazzaville, de l’Afrique du Sud et de la Tanzanie, d’une part et, les Nations Unies, d’autre part.
L’Avenir fait l’évaluation des pourparlers de Kampala et titre : « Le M23 se contredit ».
L’Avenir rapporte que dans une mise au point transmise dimanche 17 février au facilitateur Crispus Kiyonga, le secrétaire exécutif et chef de la délégation rebelle aux pourparlers de Kampala avec le gouvernement de la RDC, François Rucogoza demande à la facilitation d’examiner les points 2 et 3 relatifs aux questions sécuritaires, politiques, économiques et sociales à l’ordre du jour du dialogue.
Le journal ajoute que dans un document de six pages, le groupe rebelle dénonce à son tour le « document en annexe » transmis par le gouvernement au facilitateur sur la question des ex-militaires du CNDP venus de Kamina en 2008 (parlant des effectifs réellement déclarés des éléments du CNDP à verser aux FARDC) estimant que « la liste des noms des militaires transmise par le gouvernement dénote le caractère discriminatoire de celui-ci à assimiler tous les noms à résonnance kinyarwanda comme ayant appartenu d’office au CNDP ».
Cette réponse du M23 n’a convaincu personne. Il n’a pas répondu à la question de savoir, pourquoi le M23 avait pris les armes, commente L’Avenir.
C’est là qu’apparait la contradiction du M23, explique le quotidien. D’un côté, le M23 évalue avec le Gouvernement l’accord du 23 mars 2009 qu’il n’avait pas signé, mais aussi se justifie du fait qu’il a pris les armes pour que le pays soit gouverné autrement. Ceci pour dire qu’en dépit du compromis qui sera trouvé à Kampala, le M23 n’aura en rien changé sa façon de voir les choses, il aura maintenu la même logique jusqu’au bout.
Dans ces circonstances, la solution ne viendra que de la signature de l’accord-cadre sur la paix et la sécurité en RDC, conclut le quotidien. D’autant plus que les militaires de l’ONU et de la SADC qui seront déployés à la frontière entre la RDC, le Rwanda et l’Ouganda permettront de mettre un terme à toutes les forces négatives dans l’Est du pays, dont fait partie intégrante le M23.