Le Bureau de coordination des affaires humanitaires (Ocha) compte réunir plus de huit cent millions de dollars américains pour réaliser son plan d’action humanitaire 2013. L’année dernière, son budget était de sept cent millions de dollars américains. Lors du lancement de ce plan, jeudi 7 février à Kinshasa, le coordonnateur de l’action humanitaire en RDC, Moustapha Soumaré, a expliqué que la réalisation de ce plan permettra notamment de protéger la population civile et de trouver des solutions aux obstacles administratifs qui gênent le travail des ONG dans les zones en conflit.
Moustapha Soumaré a invité tous les partenaires d’Ocha à se mobiliser pour rassembler ce montant «afin de sauver des vies humaines dans les zones affectées par la violence armée».
Dans ces zones, il y a plusieurs déplacés et réfugiés, des épidémies, des gens qui vivent dans un contexte général de pauvreté et d’instabilité politique, a-t-il poursuivi, déplorant la difficulté des humanitaires à travailler dans les zones en conflit.
Les humanitaires qui se disent incapables d’arrêter la guerre et les catastrophes naturelles proposent l’adoption des stratégies pour réduire la morbidité et la mortalité au sein des populations affectées.
Diminution des déplacés au Nord-Kivu
Le Nord-Kivu compte actuellement huit cent mille déplacés internes, selon le rapport hebdomadaire du Bureau provincial d’Ocha rendu public, mardi 5 février, et parvenu jeudi à Radio Okapi. Au dernier trimestre de l’année 2012, le nombre de déplacés était de neuf cent mille, indique la même source. Ce qui montre une baisse de 14%.
Selon la chargée de communication d’Ocha/Nord-Kivu, Imane Gana Sherif, cette diminution est due notamment au retour de certains ménages dans leur milieu d’origine.
Parmi ces déplacés internes du Nord Kivu, plus de 70% sont dans des familles d’accueil. Ces familles vivent aussi dans des situations précaires.
Toutefois, Ocha reconnaît que ces chiffres ne sont pas exhaustifs, suite à la précarité de la situation sécuritaire dans la province.
« Même si on parle d’une baisse de 14%, il faut savoir qu’on continue à enregistrer des déplacements presque chaque semaine. Ça ne veut pas dire que la situation s’est améliorée, mais il est difficile d’être très précis et de pouvoir donner un chiffre exact », a déclaré Imane Gana Sherif.
La chargée de communication d’Ocha a précisé que sa structure continue à évaluer la situation dans la province.
« Nous faisons généralement des évaluations préliminaires pour avoir une idée du nombre de personnes déplacées. Il faut savoir que dans beaucoup de situations, les gens se déplacent dans des zones qui ne sont pas accessibles, donc on se base sur des estimations que nous rapportent les autorités locales ou les sources locales, mais nous avons une meilleure idée du nombre de personnes lorsque les interventions sont mises en place », a ajouté Imane Gana.
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