La Commission nationale pour les refugiés (CNR) s’inquiète des cas d’enlèvement des réfugiés burundais présents dans le territoire d’Uvira au Sud-Kivu. Le président de cette organisation nationale, Christophe Migale, a affirmé lundi 28 janvier que plusieurs refugiés burundais ont été victimes d’attaques, de menace de morts et d’enlèvement l’année dernière dans la plaine de la Ruzizi.
Christophe Migale a indiqué que le mois dernier, le président des refugiés burundais, Ndahisaba Alphonse, a été enlevé par des inconnus, avec ses trois enfants dont deux filles, sur l’axe Rubanga-Lemera, dans les moyens plateaux d’Uvira.
« Ça nous inquiète beaucoup. L’otage a une grande famille. Je rappelle à ces groupes armés que les réfugiés ont droit à la vie. Ils ont droit à la liberté de circuler. Les groupes armés doivent cesser de créer l’insécurité et doivent libérer cet homme », a ajouté le président de la CNR.
Christophe Migale invite aussi les services de sécurité à protéger les réfugiés rwandais ou burundais vivant sur le sol de la RDC, suivant le respect des droits des refugiés reconnus par le Haut commissariat des refugiés.
Il demande également aux refugiés burundais de rester cantonnés dans leurs camps pour leur sécurité.
« Les réfugiés burundais sont dispersés et vivent avec des populations locales. Comme ils sont dispersés, il y a des moments où ils se rencontrent avec des groupes armés qui les soupçonnent d’être en connivence avec le gouvernement ou avec d’autres forces négatives opérant sur le sol congolais », a ajouté Christophe Migale.
Ces réfugiés, estimés à des milliers sont arrivés en RDC entre 1964 et 1993. Ils ont fui des hostilités tribales et ethniques dans leur d’origine.
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