Cinq civils ont été tués à bout portant et quatre autres blessés dans une fusillade de la milice Union des Patriotes pour la libération du Congo (UPLC) vendredi 7 février en territoire de Beni au Nord-Kivu, alors qu'ils se rendaient à un enterrement, rapportent des sources sécuritaires locales.
Excédée par les atrocités perpétrées envers des civils sans défense dans cette zone, la société civile appelle à des journées villes mortes à partir de ce lundi 10 février pour attirer l'attention des autorités politico-militaires et administratives sur cette insécurité qui a déjà coûté la vie à de nombreuses personnes.
Justin Paluku Kavalami, président de la société civile locale, indique que depuis plusieurs mois la population est terrorisée à cause des atrocités commises par lesdits miliciens. C’est dans ce cadre qu’il appelle à une paralysie de toutes les activités espérant que leur voix sera entendue.
« La population demande que les autorités discutent avec les éléments de l’UPLC parce qu’elle veut que ces éléments puissent libérer leurs positions afin qu’elles soient occupées par les forces armées de la RDC afin de restaurer l’autorité de l’état. A partir de lundi, il n’y aura aucune d’activité jusqu’à ce que des solutions à nos réclamations soient trouvées ».
Contacté, le colonel Mak Hazukayi, porte-parole des opérations Sokola I dans le Grand Nord, demande à la société civile de Baswagha Madiwe de remonter cette alerte au plus haut niveau, notamment au commandement des opérations Sokola I, en vue de trouver une solution durable.